Drogue : la faillite de la prohibition ? (Contrepoints)

(…) Le marché de la drogue obéit aux mêmes principes rationnels que n’importe quel autre secteur. Son caractère illicite déstabilise le jeu de l’offre et de la demande. La pénurie de l’offre due à la répression tire les prix vers le haut… et la qualité vers le bas.

 Les prix remontent d’autant plus qu’ils viennent rémunérer un risque supérieur à celui d’un produit licite. Risque judiciaire, bien entendu, mais surtout risque de ne pas disparaître dans un règlement de comptes. Confrontés à une demande massive, les dealers clandestins estiment leur espérance de gains élevée et tendent à en minimiser les risques.

Les profits de ce marché sont devenus tels que pour nombre de jeunes habitués aux dangers de leur cadre de vie dégradé, l’attrait est trop fort. Les nouveaux entrants usent de tous les moyens pour s’installer et conquérir des parts de marché. Or, ce secteur ne tolère que les monopoles et les cartels.

En l’absence d’institutions assurant une concurrence libre et ouverte et le respect des règles, les contrats sont vite reniés et réglés à la kalachnikovs. Le voisinage vit dans la terreur de cette violence organisée qui ne craint pas de faire concurrence à celle des pouvoirs publics. (…)

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